Les négociations entre la Grèce et le Royaume-Uni sur la restitution des pièces de l'Acropole se poursuivent. Mais le musée ne compte pas remplacer ses chefs-d’œuvre par des reproductions.
Le British Museum tient la bride haute à ses marbres du Parthénon. Si restituer à la Grèce sa collection de reliefs antiques prélevés sur l'Acropole n'est pas - encore - à l'ordre du jour, malgré les négociations, la remplacer dès à présent par une série de copies en trois dimensions n'est pas non plus envisagé a clarifié l'institution.
«Les gens viennent au British Museum pour voir les vrais objets», a déclaré en juillet le directeur adjoint du musée, Jonathan Williams, dans une lettre adressée à l'Institute for Digital Archaeology (IDA), un organisme consacré à la préservation numérique des biens archéologiques. Le laboratoire, fondé par des chercheurs des universités de Cambridge et d'Oxford, expose depuis mercredi la reproduction d'un marbre du Parthénon au Freud Museum, la maison-musée londonienne du psychanalyste autrichien.
La présentation en catimini de cette copie n'est pas tout à fait ce que l'IDA avait envisagé. En janvier, l'organisme avait proposé au British Museum de scanner les différents marbres du Parthénon afin d'en réaliser des reproductions parfaites. Des copies taillées dans le marbre, en taille réelle et en très haute définition. Soutenu par la Grèce, le projet devait démontrer la qualité des répliques et rassurer le musée britannique, si celui-ci devait un jour remplacer les œuvres restituées par ces fac-similés.
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De Carrare à Sigmund Freud
Les œuvres en question, une tête d'un cheval de la frise ainsi qu'une métope représentant la lutte à mort entre un centaure et un Lapithe, ont été taillées à partir de juillet par un bras robotique. Dans un souci d'authenticité, les plus menues imperfections des originaux ont été reproduites dans les marbres gracieusement fournis par la Grèce. Pour éprouver les différentes qualités de ces prototypes, un second exemplaire de la tête de cheval a été sculpté dans un bloc de marbre pentélique. Le massif, situé non loin d'Athènes, dans l'Attique, avait déjà fourni ses roches aux chantiers du Parthénon, au Ve siècle avant notre ère.
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